Après un court vol, atterrissage à Siem Reap (Cambodge) qui abrite ces temples que nous connaissons tous : Angkor. Nous rêvions vraiment de visiter ces vestiges que nous imaginions un peu comme le Versailles Asiatique avec un magnifique et immense temple perdu au milieu de la forêt et protégé façon musée du Louvre.
Nous sommes bien loin de tout cela, puisque le site d’Angkor abrite plus d’une trentaine de temples différents construits entre le 9ème et le 12ème siècle, certains séparés de plus d’une quarantaine de kms.
Aussi, notre première préoccupation consiste à trouver un moyen adapté car notre plan de louer un vélo est vite tombé à l’eau au regard de la température à 9h du matin : 30°. Aussi, nous décidons de louer les services d’un chauffeur de tuk tuk qui sera notre compagnon de visite pour les 4 prochains jours : le super cool Vibol au smile irrésistible, 28 ans et père de deux enfants.
Après avoir à peu près établi le programme des prochains jours (ne comprenant pas grand-chose, Vibol s’en est bien occupé pour nous), nous nous rendons dans un village flottant des alentours (et oui la visite des vestiges Khmers ne débutera que pour le coucher de soleil au fameux Angkor Wat).
La balade de 30 km en Tuk Tuk à travers champs et maisons isolées est tout simplement superbe et le sentiment de liberté est total.
La traversée en bateau du village flottant habité par des pêcheurs nous donne le sentiment de passer pour des épieurs qui observent les gens dans leur vie quotidienne. Les sourires rendus par les nombreux enfants jouant dans l’eau (Anne-gaga n’a pas une minute de repos) nous rassurent et nous profitons ainsi à plein de ces moments uniques d’autant que ces maisons sur pilotis au milieu de la mangrove sont bien photogéniques.
Sur le chemin du retour, nous faisons notre première halte au fameux Angkor Wat qui a donné son nom au site abritant la multitude de temples. Ce monument connu de tous et que l’on découvre parmi les arbres aux abords d’un lac (façon le grand canal du château de Versailles) nous laisse sans voix. Ces tours caractéristiques que tout le monde connaît sont superbes et le coucher du soleil sur ce dernier est un véritable émerveillement. Cette petite heure nous laissera un sentiment de frustration et nous n’avons qu’une seule hâte : se lever le lendemain.
Le programme est lourd et après un lever aux aurores (5h) nous partons à l’assaut de ces vestiges de la très puissante civilisation Khmer qui aura vu nombre de rois faire construire leur propres palais et temples. S’étalant sur plusieurs siècles, il est possible de voir plusieurs courants architecturaux mais également religieux avec certains temples Hindous et d’autres Bouddhistes (certains temples ont connu les deux, ce qui permet d’entrevoir nombre de têtes de bouddhas coupées au profit d’une tête de Shiva ou Vishnu ; pour plus de précisions, possibilité de me joindre sur mon mail perso).
Il y a quelque chose d’assez mystique à arpenter des ruines aussi anciennes mais surtout non protégées ; c’est hallucinant la liberté que les touristes ont au sein des temples où il est possible d’accéder à toutes les pièces. Par ailleurs, aucun mur bien que finement incrusté d’antiques écritures et autres bas-reliefs sculptés en son sein, ne fait l’objet de protection particulière. Au regard du non-respect de certains, je conseillerais aux gens de venir voir ces bijoux historiques et architecturaux assez rapidement.
Je ne vais pas épeler tous les temples que nous avons pu voir, mais grâce à l’aide de notre chauffeur de tuk-tuk, nous avons pu en arpenter une bonne partie. Bien que se ressemblant quelque peu, chaque site a sa propre spécificité et il est tout à fait possible de se retrouver isolés au milieu de décombres datant de centaines d’années à jouer les aventuriers en plastique. Evidemment, certains ont notre préférence, tels Bayon (avec ses tours en forme de visages orientés vers chacun des points cardinaux), Pre Rup (l’un des plus vieux temples montagne aux couleurs rouges), Preah Kahn (merveille de temple regorgeant de salles secrètes et où il est facilement possible de se perdre) ou encore Ta Prohm, emblématique en raison des tentaculaires arbres qui recouvrent les enceintes et dont les branches s’infiltrent à l’intérieur du temple tels de long serpents (au passage ils détruisent les vestiges).
Trois jours plein à visiter ces ruines sont largement suffisants (c’est la limite avant de devenir saoulé et blasé par ces merveilles, ce qui serait dommage) mais grâce à Anne-enpleineforme, ces trois jours sont passés à toute vitesse. Je dois avouer qu’elle a réussi, à l’aide de son bonnet de Noël, à régaler la galerie de toute sa stupidité, c’était terrible.
Le deuxième jeu constituait à jouer à cache-cache dans les ruines, ce qui devient vite prenant et finalement s’avérait être l’un des meilleurs moyens de découvrir les trésors cachés de ces innombrables vestiges.
Nous avons vraiment adoré jouer à Indiana Jones pendant ces 4 jours qui constitueront une des plus belles parenthèses que nous nous soyons offertes. Mais maintenant, place à la fête : Noël à Bangkok bien que les hostilités aient déjà commencé ici …