Bon les journées s’enchaînent et aucun signe de fatigue ou de maladie à déclarer, la diversité de ce pays permet de rester au taquet, aussi nous sommes impatients d’arriver chez Marius (bien que nous ayons du lui donner les clés de la Nissan car malheureusement il nous était impossible de réussir à rejoindre son « camp » plus que reculé) qui en plus d’extraire des pierres semi-précieuses (trop de chauve-souris dans ses mines, affreux) s’avère être le « marango » ou « mage blanc » de villages himbas et herrero dans la région reculée du kaokaveld.
Après une nuit sans dormir à guetter un feu de brousse qui s’approchait très rapidement de notre tente (on a juste eu le droit avant de se coucher à un « no vorries » de Marius pas rassurant pour un sou), Marius nous invite dans sa tournée des villages auxquels ils prodiguent quelques médicaments de base et des vitamines.
Les herreros et himbas constituaient il y a encore cent ans la majorité de la population Namibienne avant le massacre opéré par les colons allemands qui les ont presque réduits à néant aujourd’hui (ça faisait longtemps qu’il n’y avait pas eu de petit point « histoire ») et continuent pour certains de préserver leur mode de vie traditionnelle loin de toute « westernazition » comme ils appellent ça …
Après une heure en 4X4 dans la brousse à travers les baobabs et les mopanes, le choc est violent, nous nous retrouvons dans un village himba uniquement constitué de femmes (qui dirigent cette communauté, bizarre comme principe) et d’enfants (l’homme du village étant le mari de 7 femmes dans 3 villages différents, il était « occupé » ailleurs).
Je ne vais pas vous faire part de tous les détails de leur vie quotidienne, de leurs rituels, de leur préservation (ça prendrait trop de temps) mais nous restons avec anne-gaga (cf photos avec enfants) sur le cul et super enthousiastes de pouvoir partager ces moments uniques avec ce peuple fier et Marius qui nous permet de communiquer avec eux.
Cette matinée à leur côté et auprès d’un autre village qui comprend un révérend de 85 ans (rare étant donné leur mode de vie et impossible pour la future génération notamment à cause du SIDA qui est un véritable fléau chez eux) restera un moment très fort de ce voyage.
Nous croisons également sur la route de nombreux herreros (habillé à l’ancienne mode victorienne) que nous retrouverons en masse par la suite dans la « ville » d’Opuwo où toutes les différentes tribus se croisent et se retrouvent notamment pour faire certaines courses élémentaires (le supermarché avec les femmes nues ou quelques hommes habillés façon guerrier masaï, c’était magique).
Bon c’est long et en même temps j’en aurai tellement à dire, en tout cas, ces deux jours étaient vraiment spéciaux (c’est nul de dire ça, mais ça met une petite claque quand même et puis fallait voir anne-copilote faire le plein à Opuwo, c’était bien bien marrant)
La température grimpe et nous continuons notre chemin jusqu’à la frontière Nord de la Namibie avec l’Angola séparée par un fleuve, le Kunene et ses chutes à Epupa, notre prochaine destination (trop hâte de voir de la flotte).