Comme nous vous l’indiquions dans l’article précédent, nous nous sommes rendus au Lesotho le temps d’une journée qui restera à jamais gravée dans nos mémoires (promis on va arrêter de mettre ce genre de phrases, ça doit être assez pénible).
Pourquoi une journée ? Parce qu’on ne peut pas tout faire, parce que cela aurait requis un 4X4 de compétition ou la condition physique de trois Anne-Cha réunies (allez 2) et enfin parce qu’on ne vit pas au Lesotho, on y survit.
Nous nous expliquons … Ce pays, petite île au beau milieu de l’Afrique du Sud, est entouré par la chaîne des Drakensberg qui constitue la frontière naturelle avec les « envahisseurs » (plus haut pays du monde avec le point le plus bas à 1350 m). En effet, le Lesotho, petit pays de 2 Millions d’habitants, a réussi, avec l’aide d’un protectorat britannique, à garder son indépendance et résister aux nombreuses tentatives des envahisseurs (notamment les Zoulous) grâce aux chaines de montagnes.
Aussi, pour s’y rendre, nous avons eu l’idée de l’approcher par le Sud et le fameux col de Sani (la route en 4X4 pour s’y rendre est à couper le souffle, de beauté et de peur). La montée est vertigineuse et escalade des rochers (si si les 4X4 escaladent) durant une bonne heure pour enfin arriver en haut du pic (3200 m) au niveau du poste frontière.
Jusqu’ici, tout va bien, mais nous avions omis de vous préciser les conditions climatiques que nous pouvons qualifier de cataclysmiques. D’un coup d’un seul (on nous l’avait dit mais nous ne le croyions pas), le temps est passé de maussade à infernal avec tempêtes, orages et rafales de vents à décorner les bœufs (ah bon l’expression bien placée). Cela ne nous empêche pas de nous engouffrer le long des hauts plateaux et de croiser (parce qu’il n’y a pas grand monde dans cette région du Lesotho) les jeunes paysans qui ont pour seul vêtement la traditionnelle couverture Basotho dont les motifs reflètent leur personnalité, âge et importance. Les températures frôlent les -5 / -10 ° degrés avec le vent (je n’ai pas encore vu d’inuits mais là je ne comprenais pas d’autant que ce n’était pas le plein hiver et que les conditions sont identiques voire pires six mois de l’année).
En tout cas, après avoir assisté à cette épreuve de force, nous profitons de l’hospitalité d’une femme d’un village (tous les hommes travaillent dans les mines d’Afrique du Sud ou à l’autre bout du pays tandis que les jeunes garçons s’occupent du bétail) qui nous expliquera leur mode de vie et la fierté du peuple basotho. Inoubliable.
Nous ferons une dernière halte au poste frontière dans le plus haut bar d’Afrique pour reprendre des forces et du courage avant la descente vers l’Afrique du Sud (où il fait beau, incompréhensible) tout en gardant dans l’esprit une souvenir très spécial et hors du temps de cette journée passée dans ce Royaume dans le ciel.