Le Raid 1 : les préparatifs (26/10 – 31/10)

Après avoir avalé un Macdo bien mérité à HK (le premier en 3 mois svp, ce n’est pas rien pour des idiots comme nous), retour à l’aéroport via son métro ultramoderne pour prendre l’avion direction le Népal dont la chaîne Himalayenne fait rêver Anne-maso qui a hâte, je ne vous le cache pas, de mettre ses mollets à rude épreuve.

Notre arrivée à Kathmandu à 23h ne nous permet pas de profiter de la ville, mais juste l’aéroport, le tuk-tuk dans les rues non goudronnées grouillant de chiens errants jusqu’à notre guest-house (chambre en désordre et pas nettoyée bien évidemment) nous font dire que nous sommes déjà bien loin de HK.

C’est tout excité que nous nous réveillons dans ce nouveau pays dans lequel nous resterons plus d’un mois et qui constitue pour nous le véritable départ de notre périple asiatique. Yves, le gérant français de la guest house nous accueille très gentiment et nous rentrons directement dans le bain de l’organisation de notre trekking car nous ne voulons pas perdre de précieux jours qui nous approchent de plus en plus de l’hiver (et ici, il ne plaisante pas).

Premier débat : le tour des Annapurnas ou le trek du Camp de Base de l’Everest. Ça parlera à ceux qui sont déjà venus dans ce magnifique pays mais ce sont les deux longs treks un peu mythiques en raison des hauts monts qu’ils côtoient avec chacun ses avantages et ses inconvénients.

Le principal inconvénient du trek de l’Everest (enfin camp de base) qui dure une quinzaine de jours est qu’il n’effectue pas une boucle. Ça pique et ça m’agace un peu mais Anne-jenelacheraipaslemorceau ne jure que par l’Everest, elle n’est pas venue se geler les miches pour ne pas voir le toit du monde. Nous nous renseignons auprès de personnes et à l’aide de cartes, nous nous rendons compte qu’il est possible de faire l’Everest au travers de deux vallées sans faire d’aller-retour mais qui nous oblige à emprunter un col (un glacier) à plus de 5300 m pendant une journée qui restera gravée dans nos mémoires : le fameux Cho La Pass.

Deuxième débat : avec ou sans guide mais surtout avec ou sans porteur. Nous pensions ne pas en avoir besoin mais après avoir croisé des couples (même jeunes) de savoyards et autres tous accompagnés de guide et de porteurs, les doutes ont commencé à s’installer et peut-être que nous avions sous-estimé la difficulté de la chose. Cela dit, radins et bornés comme nous sommes, nous décidons de ne pas changer le plan et partirons trois jours plus tard en coucou à Lukla qui se situe déjà à près de 2800 m pour le départ du trek.

On profite de ces trois jours pour découvrir un peu la ville de Katmandu, ancien paradis hippi, qui est un labyrinthe de petites rues sans nom (très difficile de se repérer au début) mêlant les occidentaux sponsorisés Quechua (ou North Face) ou déguisés en indien, les tibétains, les newars, les gurungs, les indiens et plein d’autres minorités ethniques qui se mélangent harmonieusement. On ne peut compter le nombre de temples Hindous ou stupas bouddhistes que l’on croise à chaque coin de rue.

Tout cet imbroglio et diversité religieuse trouvent leur apogée à la fameuse Durbar Square, qui en plus des nombreux temples hindous et bouddhistes accueille l’ancien palais royal (ancien car comme vous le savez, le Népal n’est plus une Monarchie depuis 2008).

Le stress commence à monter et après avoir bu une dernière bière, loué deux grosses doudounes façon bibendum et deux sacs de couchages -20 degrés (obligatoire), nous nous envolons pour Lukla afin de commencer ce trek de 18 jours (quelle drôle d’idée) dont 10 jours à plus de 4000 m et 5 à plus de 4500 voire 5000 m.

Le Vol KTM – Lukla s’effectue dans un coucou de 10 places et dure une demi-heure mais cela ressemble plus à une attraction façon Space Mountain qu’un vol. Une « flippée » de l’avion (et ce n’est rien de le dire) finira le vol en état de choc toute tremblotante à ne plus pouvoir décoller de son siège. Pour sa défense, nous frôlons les imposantes montagnes durant 10 minutes avant d’atterrir au milieu d’elles sur une piste trop courte pour freiner qui est par conséquent penchée dans le sens de la montée, très très flippant !!! 

Pour le moment les 15 kg de mon sac à dos (c’est impressionnant, je sais) et les 11kg de celui d’Anne-mêmepasmal pèsent leur poids (ce qui ne sera plus le cas très longtemps) mais dès notre deuxième journée qui nous voit grimper de près de 800 m, nos corps crient douleur et on se demande ce qu’on l’on fout là d’autant qu’il y a encore de l’oxygène dans l’air (vers 3500 m) et que les températures ne sont pas encore polaires.

Ça s’annonce bien !!! ou pas …

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