I believe I can fly (20/11 – 25/11)

Ça y est nous reprenons la route (enfin si l’on peut appeler ça une route) pour traverser la moitié du pays, ce qui n’est pas loin mais long. Après l’Est et la région de l’Everest, nous venons cette fois-ci dans l’Ouest et la région des Annapurnas.

Le point de chute est la touristique (trop ?) ville de Pokhara qui bénéficie d’un emplacement idéal en bord de lac et au pied de l’imposante chaîne himalayenne.

Je pourrais m’attarder sur les petites randonnées et les visites de temple mais bon j’imagine que vous en avez ras le bol après les précédents articles. Aussi, je vais me consacrer pour vous à notre dernier petit cadeau de nous à nous : un vol en parapente dans les Annapurnas.

J’avais super hâte de tester et franchement je n’ai pas été déçu, bien au contraire. Le décollage est vraiment impressionnant au moment de courir dans le vide et de s’envoler tel un oiseau (que c’est beau). Non franchement, nous sommes restés près d’une heure en l’air à survoler le lac avec les Annapurnas en toile de fond : magique !!! La seule frustration est le principe du tandem car on a vite envie de prendre les commandes (ça sent le stage un de ces 4).

Anne-Eagle attendait également avec impatience de s’essayer au parapente mais craignait d’être malade en l’air car c’est vrai que ça peut remuer pas mal. Fidèle à elle-même, ça n’a pas loupé !!! Anne-gerboulade a passé la fin de son vol à repeindre son manteau et les rizières : ça aussi c’était magique.

Nous nous sommes régalés et pensons sûrement en refaire quand l’occasion se représentera (New-Zealand ?). Les photos et films en parleront mieux que moi une fois de plus mais vraiment, la sensation de planer est sensationnelle et je comprends mieux les accros de la discipline que nous avons pu croiser.

Nous passerons les trois jours suivants dans les montagnes du centre dans les villes de Bandipur (petit village sans électricité de toute beauté et bordé par une forêt bourrée de grosses araignées) et de Gorkha (ville de naissance de l’un des fondateurs du Népal qui donnera aussi le nom de leur meilleure bière) dont l’ancienne ville et temple (de nombreux animaux y sont sacrifiés) se trouvent en haut d’une interminable ascension (c’est pas l’Everest mais tout de même). Les Népalais sont vraiment attachants et vivre au milieu d’eux et à leur rythme pendant ces trois jours aura été vraiment une super expérience. Anne-gaga s’est une fois de plus régalée (moi aussi j’avoue), c’est vrai que les enfants Népalais sont à croquer et n’hésitent pas à vous accompagner où que vous alliez main dans la main.

Nous retournerons ensuite dans la vallée de Kathmandu toujours serrés comme des sardines dans les petits bus locaux, où nous profitons de chaque minute.  Ces derniers jours seront consacrés à l’histoire mais surtout à la spiritualité avec notamment les quartiers de Bodnath (centre du bouddhisme tibétain au Népal) et Pashupatinath (lieu le plus sacré du pays et centre de l’hindouisme Népalais).

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Le repos du guerrier (15/11 – 19/11)

Avant notre départ pour les montagnes, on se faisait tous les plans du monde et on s’imaginait enchainer les différents treks ; mais finalement ce premier, bien qu’exceptionnel, aura eu raison de nos corps et c’est avec une immense joie que nous retrouvons Kathmandu, d’autant que nous arrivons en semaine de congé pour les Népalais qui fêtent Diwali (Nouvel An mais chaque jour a une spécificité).

Nous avons suivi le même rythme : nous enchainons les grasses matinées, les petits déjeuners princiers, les cafés, les restaus (on s’est même fait une grosse pizzeria et un gros steak, le rêve après 15 jours de riz), les bars (Anne-Cerveza a retrouvé le sourire) et nous nous accorderons même une soirée cinoche (c’était énorme, on se serait cru de retour à Paris et puis nous n’allions tout de même pas rater le dernier James Bond qui est par ailleurs bien sympa).

On recharge donc tranquillement les batteries et on en profite pour visiter quelques recoins de la vallée de Kathmandu à commencer par Swayambhunath plus communément appelé pour les touristes « Monkey Temple ». Cette stupa bouddhique permet d’avoir un panorama et une vue imprenables sur la ville mais ce sont surtout les facéties de nos ancêtres les primates qui retiendront notre attention.

Nous enchainons les petits bus publics (rien de tel pour rencontrer les gens et surtout apprécier la vie des « locaux ») qui nous emmèneront dans l’ancienne cité des rois : Bakthapur. Cette ville nous fait faire un bond en arrière et nous permet en plus d’apprécier l’architecture médiévale locale de côtoyer nombre d’artisans qui nous ouvriront les portes de leurs ateliers. Ici tout se mérite et nous sommes bien loin de notre petite vie occidentale (Anne-jedécouvrelavie réalise la facilité de notre existence).

On se sent vraiment bien à Kathmandu et les innombrables guirlandes éclairées donnent des allures de Noël à la ville (mais pas de foie gras en vue). Mais toute bonne chose a une fin et nous décidons de reprendre la route vers l’Ouest et la ville de Pokhara qui se trouve au pied des Annapurnas, avant de revenir en s’arrêtant dans des petits villages perdus dans les montagnes (programme ma foi tout aussi alléchant).

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Le raid 4 : ça, c’est fait !!! (10/11 – 14/11)

Nous ne sommes pas des habitués des longs treks, aussi c’est une avec une certaine fierté et un sentiment total d’accomplissement que nous prenons le chemin de la descente. Après les premiers jours compliqués par les petits pépins physiques (principalement liés à l’altitude), nous ne pensions vraiment pas y arriver, et je peux le dire maintenant, Anne-musclor a suscité l’admiration de nombre de randonneurs (et même de certains néplais) pour avoir porté son sac tout du long de notre escapade (et notamment dans le fameux Cho La Pass). Ils ne savent pas ce que ça m’en a coûté en massages et en plaintes de tout genre, mais bon ça valait la peine.

Nous sommes sur notre petit nuage durant la descente que nous effectuerons en trois jours contre 5 prévus initialement. L’altitude ne posant plus de problèmes, nous courons sur les sentiers pour arriver le plus rapidement à Lukla d’où nous espérons pouvoir avancer notre vol pour profiter des joies de Kathmandu (je pense que nous avons pu discuter près de 50 fois de ce que nous allions manger et boire de retour à KTM). Je ne pensais pas que ce serait un jour une « joie » mais la plus grande sera notamment d’avoir une douche chaude à disposition (une douche en 15 jours de marche, ça pique !!!).

Nous pensions avancer notre vol mais déjà il eut fallu que notre vol existât (ah bon la concordance des temps). En effet, le temps du trek, la compagnie aérienne par laquelle nous étions censés revenir a mis la clé sous la porte et nous nous retrouvons bloqués à Lukla sans vol. Les deux options sont : soit continuer notre périple de six jours (aucune chance vu l’état de nos dos) soit attendre de la place sur les compagnies régulières, ce qui revient au même. Heureusement, une troisième option nous est tombée dessus tel un miracle ; une relation d’une relation d’un guide qu’on a croisé nous propose un plan véreux en cash dans un vol charter dès le lendemain. Nous hésitons car primo le vol régulier est tendu, deuxio notre contact est le seul népalais qui a une tête de méchant dans les films et tertio il faut se décider vite (cad sans s’assurer le remboursement de nos billets). On arrive à embarquer un compère français dans notre trafic et acceptons la solution (l’envie de retrouver des degrés positifs et d’avoir une douche intérieure est trop forte).

Après une soirée à trinquer à notre « peut-être » dernière soirée, nous rejoignons notre trafiquant de vols et après avoir attendu 4 heures à l’aéroport, embarquons dans un coucou charter de six places (ils ont installé les sièges devant nous) qui possède une seule hélice centrale (maman, j’ai peur). Mon ventre fait des bonds et je deviens aussi blanc qu’un pic himalayen, Antoine (notre compère) et Anne-jemelaraconte la jouent zen mais franchement chaque coup de vent est une angoisse et c’est avec une joie démesuraée que nous atterrissons à KTM sous un grand soleil (il commençait à neiger en haut) et en plein Diwali (Nouvel An Hindou) qui est l’une des fêtes les plus colorées de l’année.

Ça ne tombe plutôt pas trop mal bien que la toile de fond quotidienne de ces imposantes montagnes nous manquera rapidement. Mais pour l’instant, place au repos et au bien-être (comme si on était à plaindre).

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Le raid 3 : là-haut … (05/11 – 09/11)

Terminé les balades (je ne sais pas si c’est le bon mot), nous sommes enfin aux points culminants du trek, à commencer par Gokyo, petite bourgade (enfin, ce sont des lodges alignés pour les randonneurs) dont l’ascension du pic constitue l’un des moments forts de notre trek.

Je ne vais pas vous mentir, cette première ascension a été un enfer. Première raison, nous décidons de suivre le conseil d’un guide et partons en pleine nuit à 4h du matin pour avoir le lever du soleil au-dessus de l’Everest. De prime abord, ça semble plutôt être un bon plan mais 4h du matin à 5000 m, le froid est polaire (déjà qu’il est très compliqué de respirer, là c’est le pompon), la nuit est noire totale (pratique sans guide) et puis très bêtement quand le soleil passe au-dessus de l’Everest, cela signifie qu’il est à près de 9000 m et t’aveugle suffisamment pour ne plus rien voir. Enfin et ce n’est pas rien (Anne-chambreuse s’en marre encore), le début de l’ascension prévoit de passer au-dessus d’une rivière via un petit chemin de pierres ; habile comme je suis, je tombe à mi-mollets dedans et comme en plus d’être habile, je suis particulièrement malin, je décide de continuer à marcher de peur de perdre le groupe de trois pèlerins avec un guide qui nous servait de repère. Conclusion, c’est une longue descente (enfin montée) aux enfers et au moment d’apprécier la plus belle vue de l’Himalaya, je pleure ma maman de peur que mes doigts de pied ne se soient entièrement transformés en croustibats. J’en rigole maintenant (surtout que je suis retombé dedans au retour) mais je ne faisais absolument pas le malin.

A peine le temps de se remettre de cette terrible expérience (surtout pour moi), nous repartons en direction de la vallée de l’Everest via le Cho-La Pass qui est paraît-il long et très compliqué. Ce n’est pas faux, une première ascension de deux heures se poursuit par une deuxième de deux heures avant de passer le col les deux pieds dans la neige. Il s’agit probablement de la plus dure journée de marche que nous ayons faite mais les paysages sont à « couper le souffle » et ce n’est pas tous les jours que nous avons l’occasion de nous retrouver les pieds dans la neige à plus de 5300 m. La difficulté, les efforts fournis et ces décors environnants procurent une émotion particulière : Anne-soulagée a même fini l’ascension en pleurs (de larmes de bonheur selon elle).

Je ne dis pas à Anne-Charlotte que je suis fière d’elle de peur qu’elle relâche ses efforts si près du but : le camp de base de l’Everest et le fameux Kala Pattar. Cette fois-ci pas d’entourloupe, nous partons pour l’ultime ascension en plein après-midi pour profiter du coucher du soleil. Anne-pasdesouffle galère mais grimpe doucement tandis que je cours jusqu’au sommet (quand je dis courir ce doit être du 2km/h). Nous y sommes !!! La vue est époustouflante mais c’est surtout la sensation d’accomplissement qui est incroyable …

On profite à plein de ce moment en haut du Kala Pattar (5600 m) d’où le coucher de soleil sur l’Everest est somptueux. On s’accordera ce soir-là notre seule bière mais pour une fois elle est vraiment méritée.

Une dernière nuit à ne plus dormir (à plus de 5000 m, c’est compliqué surtout avec le froid), et direction Lukla pour une descente de près de 3000 m.

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Le raid 2 : j’ai beau être matinal, j’ai mal … (01/11 – 04/11)

Nous découvrirons à nos dépens que le plus dur à gérer lors de ce long (très long) trek, ce n’est pas la fatigue physique ou la marche en tant que telles mais la gestion de l‘altitude dont les effets sont à tout point de vue néfastes (risque d’œdèmes…) et peuvent causer la descente prématurée et donc l’abandon du trek (notre plus grande crainte).

Pour résumer, les symptômes du fameux « mal des montagnes » qui nous indiquent s’il faut redescendre ou non sont :

  • Le rhume : je pense que du premier au dernier jour, on se l’est tapé …
  • La toux : on a toussé à n’en plus dormir
  • Problèmes de digestion : Anne-kamoulox a fait une entrée en scène remarquée dans l’Himalaya tandis que j’étais entièrement « bloqué »
  • Maux de tête : Anne-aspirine avalait 4 grammes de doliprane par jour pendant que j’en avalais 4 de Nurofen 
  • Problèmes de respiration : J’ai passé une nuit blanche à ne pas réussir à respirer correctement (moment le plus dur pour moi je pense du trek)
  • Troubles du sommeil : le résultat de tous les précédents maux fait qu’on n’arrive pas à dormir (et pourtant, tout le monde connaît Anne-jemendorsensoirée)

Bref, on était bon pour redescendre mais nous avons échappé au dernier des symptômes qui nous a poussé à continuer : la perte d’appétit. De ce côté-là, aucun problème, après les heures de marche avec le sac à dos, nous étions toujours affamés et nous régalions de momos (raviolis vapeur tibétains) mais surtout du dîner des champions : le Dhal Bat national (riz, soupe de lentille, sauce piment et légumes au curry, le tout servi à volonté).

Très sincèrement, le trek est un peu maso (tout le monde semble au plus mal) mais le jeu en vaut vraiment la chandelle et plus on avance vers les hauteurs, plus il semble compliqué de faire marche arrière.

Aussi, nous continuons nos incessantes marches, avec les yaks, les porteurs (j’éviterai tout commentaire mais bon, dur dur dur dur dur) en direction de Gokyo et de son pic qui s’élève à 5400 m et qui paraît-il possède le point de vue le plus beau de cette région et notamment sur un certain « Everest ». Les photos parlent d’elles-mêmes mais les sentiers sont fascinants, les décors vertigineux et se retrouver au milieu de ces impressionnantes montagnes a quelque chose d’assez magique (c’est véritablement ce qui nous fait repartir pour un tour chaque matin).

Les journées sont finalement courtes (4 à 5 h de marche mais en commençant vers 8h) et les interminables après-midi et soirées lecture, cartes et dés autour du poêle s’enchaînent avant de rejoindre les chambres glaciales (nous dormions parfois en collants, doudounes, gants et bonnets dans un sac à viande lui-même imbriqué dans un sac de couchage -20 °), aux plafonds squattés par les rats (sympa le bruit la nuit) et le tout souvent pimenté d’un sympathique petit courant d’air.

L’atmosphère des lodges est particulière mais propice aux rencontres avec les randonneurs de toute nationalité et permet de converser (joli mot) facilement avec les guides locaux pas avares en bons conseils (du genre bien mettre un pied devant l’autre) et d’informations utiles sur le trajet à suivre.

Nos sacs semblent après la première semaine déjà en peser le double (le dos d’Anne-warrior s’en souvient encore) alors que nous arrivons seulement vers Gokyo (5400 m) et ses lacs, le Cho La Pass (5300 m) et enfin le mythique Kala Pattar (5600 m), point le plus élevé du trek du camp de base de l’Everest.

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Le Raid 1 : les préparatifs (26/10 – 31/10)

Après avoir avalé un Macdo bien mérité à HK (le premier en 3 mois svp, ce n’est pas rien pour des idiots comme nous), retour à l’aéroport via son métro ultramoderne pour prendre l’avion direction le Népal dont la chaîne Himalayenne fait rêver Anne-maso qui a hâte, je ne vous le cache pas, de mettre ses mollets à rude épreuve.

Notre arrivée à Kathmandu à 23h ne nous permet pas de profiter de la ville, mais juste l’aéroport, le tuk-tuk dans les rues non goudronnées grouillant de chiens errants jusqu’à notre guest-house (chambre en désordre et pas nettoyée bien évidemment) nous font dire que nous sommes déjà bien loin de HK.

C’est tout excité que nous nous réveillons dans ce nouveau pays dans lequel nous resterons plus d’un mois et qui constitue pour nous le véritable départ de notre périple asiatique. Yves, le gérant français de la guest house nous accueille très gentiment et nous rentrons directement dans le bain de l’organisation de notre trekking car nous ne voulons pas perdre de précieux jours qui nous approchent de plus en plus de l’hiver (et ici, il ne plaisante pas).

Premier débat : le tour des Annapurnas ou le trek du Camp de Base de l’Everest. Ça parlera à ceux qui sont déjà venus dans ce magnifique pays mais ce sont les deux longs treks un peu mythiques en raison des hauts monts qu’ils côtoient avec chacun ses avantages et ses inconvénients.

Le principal inconvénient du trek de l’Everest (enfin camp de base) qui dure une quinzaine de jours est qu’il n’effectue pas une boucle. Ça pique et ça m’agace un peu mais Anne-jenelacheraipaslemorceau ne jure que par l’Everest, elle n’est pas venue se geler les miches pour ne pas voir le toit du monde. Nous nous renseignons auprès de personnes et à l’aide de cartes, nous nous rendons compte qu’il est possible de faire l’Everest au travers de deux vallées sans faire d’aller-retour mais qui nous oblige à emprunter un col (un glacier) à plus de 5300 m pendant une journée qui restera gravée dans nos mémoires : le fameux Cho La Pass.

Deuxième débat : avec ou sans guide mais surtout avec ou sans porteur. Nous pensions ne pas en avoir besoin mais après avoir croisé des couples (même jeunes) de savoyards et autres tous accompagnés de guide et de porteurs, les doutes ont commencé à s’installer et peut-être que nous avions sous-estimé la difficulté de la chose. Cela dit, radins et bornés comme nous sommes, nous décidons de ne pas changer le plan et partirons trois jours plus tard en coucou à Lukla qui se situe déjà à près de 2800 m pour le départ du trek.

On profite de ces trois jours pour découvrir un peu la ville de Katmandu, ancien paradis hippi, qui est un labyrinthe de petites rues sans nom (très difficile de se repérer au début) mêlant les occidentaux sponsorisés Quechua (ou North Face) ou déguisés en indien, les tibétains, les newars, les gurungs, les indiens et plein d’autres minorités ethniques qui se mélangent harmonieusement. On ne peut compter le nombre de temples Hindous ou stupas bouddhistes que l’on croise à chaque coin de rue.

Tout cet imbroglio et diversité religieuse trouvent leur apogée à la fameuse Durbar Square, qui en plus des nombreux temples hindous et bouddhistes accueille l’ancien palais royal (ancien car comme vous le savez, le Népal n’est plus une Monarchie depuis 2008).

Le stress commence à monter et après avoir bu une dernière bière, loué deux grosses doudounes façon bibendum et deux sacs de couchages -20 degrés (obligatoire), nous nous envolons pour Lukla afin de commencer ce trek de 18 jours (quelle drôle d’idée) dont 10 jours à plus de 4000 m et 5 à plus de 4500 voire 5000 m.

Le Vol KTM – Lukla s’effectue dans un coucou de 10 places et dure une demi-heure mais cela ressemble plus à une attraction façon Space Mountain qu’un vol. Une « flippée » de l’avion (et ce n’est rien de le dire) finira le vol en état de choc toute tremblotante à ne plus pouvoir décoller de son siège. Pour sa défense, nous frôlons les imposantes montagnes durant 10 minutes avant d’atterrir au milieu d’elles sur une piste trop courte pour freiner qui est par conséquent penchée dans le sens de la montée, très très flippant !!! 

Pour le moment les 15 kg de mon sac à dos (c’est impressionnant, je sais) et les 11kg de celui d’Anne-mêmepasmal pèsent leur poids (ce qui ne sera plus le cas très longtemps) mais dès notre deuxième journée qui nous voit grimper de près de 800 m, nos corps crient douleur et on se demande ce qu’on l’on fout là d’autant qu’il y a encore de l’oxygène dans l’air (vers 3500 m) et que les températures ne sont pas encore polaires.

Ça s’annonce bien !!! ou pas …

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欢迎香港特区!!! (22/10 – 25/10)

Ça y est, nous quittons définitivement le continent africain direction l’Asie, le tout sans passer par la case départ. C’est peut-être le plus bizarre pour nous car nous repartons vers l’inconnu et le manque de repères peut s’avérer fatigant.

Enfin bon, le temps de cogiter est court et les 13 h de vol jusqu’à Hong Kong nous mettront directement dans le bain. Le voisin Hong Kongais d’Anne-jetlag jongle entre ses trois portables en parlant plus fort que toute ma famille réunie et a une vessie de la taille d’une souris, bref le grand bonheur.

Je dois avouer que j’avais hâte de découvrir Hong Kong que j’avais l’impression de déjà connaître un petit peu au travers des nombreux films (de qualité vous imaginez bien) que j’avais pu voir.

Le débarquement à 7h du matin est violent pour une première journée dans cette mégalopole hyper active qui sera très très longue. On oublie donc l’Afrique et la lenteur reposante de ses habitants et de des transports pour nous projeter comme à des années-lumière dans le futur dans le monde de la modernité à l’excès.

Notre maison pour ces 4 jours dans la mégalopole chinoise (sisi c’est chinois maintenant, même si on est bien loin du Sichuan et du Yunnan que nous avions pu visiter l’année dernière) sera un palace de 3 m² (soit la taille du lit) installé dans le quartier populaire de Kowloon (en face de l’île de Hong Kong, cf une carte pour les intéressés sinon on s’en fout).

Nous avons survolé rapidement Johannesburg, aussi c’est avec une certaine joie que nous (je ?) retrouvons l’atmosphère d’une grande ville et celle-ci n’est pas en reste avec sa baie, ses innombrables tours reliées par des passerelles commerçantes les unes aux autres, ses millions d’habitants qui déambulent dans les rues ne laissant pas le moindre mètre carré d’espace libre (l’occupation du moindre espace est assez fascinante ici), ses souterrains, ses malls ultramodernes, son métro (qui sent presque bon, incroyable) mais surtout ses bars (et tripots) et restaurants (et bouiboui).

Au-delà de son impressionnant quartier d’affaire, le principal attrait de HK réside dans ses quartiers plus populaires, surpeuplés et regorgeant de bouisbouis aux odeurs insoutenables mais également de marchés dont le fameux marché de Temple Street (de nuit) ou encore ceux aux oiseaux ou aux insectes (bienvenue en Asie …).

Pour m’excuser auprès d’Anne-pleinlespattes des interminables heures à arpenter les moindres recoins de la ville et de ses alentours (un gros Bouddha bien touristique installé en haut d’une colline accessible par un télécabine tout aussi touristique), nous profiterons à plein d’un des plus grands bienfaits de la ville en testant nombre d’excellents restaurants (mention spéciale pour le teppaniaki) et en écumant tout autant de bars (Happy Hour de 15h à 22H, très dangereux) avec un choix de bières tout aussi cosmopolite que sa population (cf la catégorie « Bières du monde » sur le blog).

Nous nous sommes donc mis au diapason de cette ville qui ne dort jamais et caractérisé par un festival de lumières et de bruit incessant (le double vitrage est capital).

Anne-sceptique aura finalement apprécié notre séjour à Hong kong (ce n’était pas gagné, merci les dim sum ou petits raviolis vapeurs à se mettre à genoux) et bien que le tourisme ne soit pas la spécialité chinoise (tout est hyper contrôlé et organisé façon Disneyland), on aura bien profité de la vie trépidante de cette ville étape dans notre périple autour du monde.

Etape suivante : Népal.

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La boucle est bouclée (20/10 – 21/10)

Ce sont nos trois derniers jours en Afrique, le sentiment est mitigé, nous sommes tristes de quitter ce continent qui nous aura plus que comblé en termes de paysages, d’activités, de découvertes et surtout en rencontres, mais sommes également impatients d’aller en Asie et notamment au Népal qu’Anne-mêmepaspeur attend avec impatience (elle rêve de marcher 20 jours de suite, chacun son truc).

Bref, sur le chemin de la tentaculaire capitale sud-africaine qui passe par le très beau Blyde River Canyon (la route en voiture le long du Canyon est assez spectaculaire), nous nous arrêtons pour passer une nuit à Graskop (petit village afrikaner anciennement connu pour ses mines d’or) où nous passerons une soirée (la soirée) que nous ne sommes pas prêts d’oublier.

La peur de manger des nouilles et du riz pendant 4 mois fait ressortir notre côté carnivore et alors que les orages grondent dans la nuit, nous nous réfugions dans un restaurant de bidoche où nous nous régalerons d’antilope le tout bien arrosé de vin sud-africain. A la veille de mon anniversaire, Anne-pastrèsmalin réserve verre sur verre et nous décidons de continuer dans un bar où nous enchaînerons les cocktails (parfait pour le crâne).

Je vous la fais rapidement mais nous faisons vite la rencontre de locaux dans le bar qui s’occuperont de nous pour le reste de la soirée : bar, billards, boîte, tournée générale à minuit pour mon anniversaire et nous finirons dans la maison d’un des mecs avec tous les gens du bar pour terminer vers 5/6h du matin, ce qui n’était pas très malin car nous étions attendus de pied ferme le lendemain matin à Johannesburg par Hassan, qui nous en étions sûrs, mettrait les petits plats dans les grands.

Après avoir avalé un Nurofen 400 Flash et un Doliprane 1000 chacun, tout en regrettant amèrement les derniers shots de Jagermeister de la veille, nous prenons la route de Jo’burg et du populaire quartier de Fairway pour retrouver notre ami, sa femme et sa fille qui nous feront visiter pendant la journée cette ville, malheureusement connue pour sa criminalité, mais qui abrite quelques recoins et quartiers bien sympas.

Comme prévu, Hassan et surtout Attiha, sa femme, avaient tout prévu en grand avec un véritable festin que nous partagerons avec des amis à eux et notamment Christophe que nous connaissions également de Capetown.

Nous nous sommes sentis en famille chez Hassan que je ne remercierai jamais assez pour cette soirée d’anniversaire où je me suis senti comme à la maison.

C’est le temps des adieux, nous étions arrivés à Johannesburg trois mois plus tôt et repartons du même aéroport, ce qui nous donne encore plus le sentiment que notre boucle Africaine est bel et bien bouclée (en parlant de boucle, les petites tutures auront quand même cavalé près de 15 000 km, je veux lire ou entendre des wouah !!!). A très bientôt en direct de l’Asie et de la mégalopole : Hong Kong.

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Le Roi Lion 2 (16/10 – 19/10)

Bon, je ne vous cache pas que le retour en Afrique du Sud était particulièrement étrange et ça faisait bizarre de recroiser tous ces Afrikaners moustachus et un tantinet moins souriants que les mozambicains.

Cependant on a vite retrouvé nos repères et nous sommes dirigés pour notre dernière étape animalière : le fameux Parc Kruger, grand comme la Corse et réputé pour abriter la faune terrestre la plus variée de la planète.

Bien évidemment, nous étions contents de retourner dans la savane pour traquer les félins et autres mais l’excitation est tout de même moindre qu’à notre arrivée en Afrique et les premiers parcs namibiens.

Alors oui, ça fait toujours plaisir de revoir les lions, léopards, éléphants ou girafes mais de ce séjour au Kruger, nous nous souviendrons plus des conditions climatiques et donc de camping qui ont été cauchemardesques avec tempête et tonnerre qui ont sévi durant toute notre première nuit, ce qui nous a valu d’être au radar pendant les trois jours avec la tente bien évidement trempée qu’on était obligé de se trimbaler de camp en camp. Tout ne pouvait pas être tout rose si longtemps.

On s’est tout de même régalé avec certains animaux et notamment les lions et les rhinocéros qu’on trouve en masse dans ce parc.

Nous savions que nous étions en train de passer nos derniers jours en Afrique, aussi on a profité à plein de ces paysages verdoyants qui s’étendent à perte de vue.

Après trois jours de traque ponctués par un presque carambolage avec un rhinocéros sorti au dernier moment de la brousse pour nous dire au revoir (je ne sais pas si la polo aurait survécu au rhino, on a eu un beau coup de stress), nous nous rendons vers la dernière destination : Johannesburg pour y fêter mon anniversaire chez notre ami Hassan qui nous y attend avec sa petite famille.

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Sea, Shrimps and Sun (part 2) (04/10 – 15/10)

Nous en avons profité pour faire de la plongée dans des endroits magiques (on a juste croisé des baleines et dauphins, incroyable mais flippant). Bref, vous l’aurez compris, nous étions venus ici pour profiter des joies de l’Océan, bah ça n’a pas loupé. Anne-cerveza en a d’ailleurs bien profité, les apéros au bord de l’eau rythmant notre quotidien.

Voilà pour le topo, au risque de se répéter nous avons vraiment adoré ce pays, ses routes (si l’on peut appeler ça des routes), ses villages et marchés que nous avons traversés (nous avons fait tout de même près de 1200 km dans ce pays), nos nuits dans les huttes de paille sur le sable, le sourire des milliers d’enfants bordant les routes (je ne suis pas du genre gaga mais là c’est chaud) et les mozambicains toujours souriants et prêts à faire la fête.

Après l’Afrique du Sud, ça faisait du bien d’aller dans un pays pas touché par le tourisme (on a tout de même réussi à croiser nos premiers français qui travaillaient à Vilankulos) et d’être au plus près de la population. Nous tenons d’ailleurs à remercier Samy (français gérant de l’internet café de Vilankulos) qui nous aura bien aidé et fait profiter des joies de la nuit mozambicaine, notamment à l’Africa Bar, bar boîte qui réunit tous les fêtards de la région qui aura vu Anne-rateau refuser la main de nombreux courtisans pendant que je jouais au lever de coudes au bar (le tipo tinto, rhum local certes délicieux me fait encore mal aux cheveux).

Bref, après une énième partie de cache-cache avec les flics sur la route (je ne suis pas peu fier car nous ne nous sommes faits arrêter que trois fois et avons craché qu’une fois l’équivalent de 8 euros, Anne-feinteuse croit que c’est parce qu’elle faisait genre qu’elle dormait, elle est trop mignonne), nous avons passé une dernière nuit à Maputo chez Charles (diplomate Americain rencontré lors d’une plongée) ou plus précisément dans le palace de Charles qui nous donnera quelques bons tuyaux pour l’Amérique du Sud (il était auparavant au Venezuela) lors d’un dernier restaurant bien épicé du centre (le peri peri me pique encore la bouche).

Désolé pour la confusion du récit, mais c’est à l’image du nombre de souvenirs que nous en avons et de l’ambiance régnant dans ce pays, quel « beau » bordel !!!

Posted in Afrique, Mozambique | Comments Off on Sea, Shrimps and Sun (part 2) (04/10 – 15/10)